samedi 12 septembre 2009



Les similitudes entre l'empereur Charlemagne et sa contemporaine, l'impératrice Irène (752-803) sont frappantes. La statue équestre (IXe siècle) de l'empereur franc montre Charles portant une sphère dans la main, symbole du pouvoir impérial sur la Chrétienté. On retrouve cet objet sur la pièce de monnaie représentant l'impératrice byzantine (IXe siècle). Les couronnes portent les symboles chrétiens.


Pourtant, le mode de sacre impérial est différent que l'on soit en Occident ou en Orient. Charlemagne a été sacré à Rome (église Saint-Pierre) par le pape Léon III en 800, car l'investiture impériale procède de l'évêque de Rome (voir en haut la miniature des Grandes chroniques de France exécutée par Jean Fouquet au XVe siècle). En Orient, les empereurs byzantins sont élevés sur le pavois par leur armée (en bas) puis sacrés par le patriarche de Constantinople à Sainte Sophie, sous la coupole. Leur pouvoir procède directement de Dieu, sans avoir à passer par le pape de Rome (icône de l'empereur Basile II 976-1025 au milieu).
Voici ce que l'impératrice Irène, déchue en 802 disait à son successeur Nicéphore Ier :"C'est Dieu, assurément, qui m'a fait accéder au trône et je considère que mes péchés sont la seule cause de ma chute. Je crois que Dieu est cause de ton élévation au pouvoir, car rien ne saurait se faire sans sa volonté. C'est par Dieu que règnent les empereurs. Je vois donc en toi l'élu". (Théophane de Sygriana, moine byzantin mort en 817).

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